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Libération

Odyssey, en avant Mars

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La nuit prochaine, le plus difficile pour la sonde sera de freiner.
publié le 23 octobre 2001 à 1h21

Pour accueillir la sonde Mars Odyssey, la planète rouge a mis son voile. Une tempête de sable gigantesque y sévit depuis la fin du mois de juin. Un phénomène extrême, sans équivalent sur Terre, qui voit des coups de vent localisés se réunir petit à petit en une seule giga-tempête. Celle-ci soulève une très fine poussière de sable de couleur ocre et ne laisse visible, depuis l'espace, que les calottes polaires. De quoi ajouter un piquant supplémentaire à l'arrivée du robot spatial qui doit laver l'affront du double échec de 1999, lorsque la Nasa vit Mars Climate Orbiter et Mars Polar Lander se crasher sur le sol martien.

C'est la nuit prochaine qu'Odyssey doit mettre en marche son moteur, durant une vingtaine de minutes, pour un coup de frein décisif et délicat. Trop tardif, trop précoce ou trop court, il condamnerait la sonde à rater son insertion en orbite martienne et à se perdre dans l'espace. En cas de succès, les sueurs froides des astronavigateurs du JPL, le Jet Propulsion Laboratory de Pasadena (Californie), ne seront toutefois pas terminées.

Ovale allongé. Afin de limiter la quantité de carburant à emporter par la sonde, l'insertion orbitale sera grossière: Odyssey se retrouvera donc sur un ovale allongé, parcouru en onze jours et passant à près de 100 kilomètres au point le plus proche de Mars. Hors il est nécessaire, pour réaliser la mission scientifique, de rendre le trajet de l'orbite circulaire. Les ingénieurs vont donc tenter de réduire sa vitesse en faisant frot