«Pas crédible.» Les experts indépendants mandatés en juillet par la Nasa pour évaluer le budget de la station spatiale internationale (ISS) ont eu des mots très durs. Pour faire passer la pilule, les 20 membres du groupe d'évaluation de la gestion et du coût de l'ISS (ICME, formé de scientifiques, ingénieurs et financiers) en ont souligné les performances techniques «extraordinaires», l'excellente intégration de modules technologiques de plusieurs pays et l'absolue priorité donnée à la sécurité des astronautes. Mais ils contestent le projet de budget ISS de la Nasa pour 2002 à 2006, année prévue pour l'achèvement de sa construction, craignant de nouveaux dérapages. Plus grave, les experts soulignent que «les déficiences dans la structure de gestion, la culture institutionnelle [de l'agence], l'estimation de coût et le contrôle du programme doivent être reconnues et corrigées pour que le programme se poursuive d'une manière crédible». Enfin, l'ICME constate que le programme scientifique «n'a pas été intégré efficacement à la gestion de l'ISS». Un comble, pour une station dont c'est la raison d'être. La Nasa, maître d'oeuvre de l'ISS, n'a fait aucun commentaire, en attendant la réunion de son comité consultatif, prévue pour le mois de décembre.
Sine die. Les experts se sont efforcés d'esquisser des solutions économiques pour maximiser les programmes de recherche scientifique, réaffirmés comme priorité absolue après la réduction des coûts. Depuis les coupes budgétaires décidées