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Libération

Planète: l'avis de chaud se confirme

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publié le 10 novembre 2001 à 1h35

La Terre se réchauffe, le Groenland perd de la glace et le cycle du carbone joue au yo-yo. Pendant que les diplomates s'empaillent sur les modalités d'application de l'accord de Kyoto-Bonn sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre par les pays riches, les scientifiques continuent patiemment à nourrir le dossier climatique. Et tout d'abord en s'acharnant à mesurer la température terrestre, premier signe du changement climatique, et à tenter d'y distinguer la part dont nous sommes responsables, en raison de la pollution en gaz carbonique issue de la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon).

Urbanisation. La Terre se réchauffe depuis un siècle environ. De nombreuses études le font penser, la dernière est due à James Hansen et Marc Imhoff, deux scientifiques de la Nasa ­ le premier travaille au Goddard Center for Space Studies de New York, le second au Goddard Space Flight Center de Greenbelt (Maryland) ­ qui labourent le sujet depuis vingt ans. Les deux chercheurs ont utilisé les enregistrements de températures de plus de 7 200 stations météo réparties sur le monde pour tenter d'en établir la courbe séculaire. Et surtout d'y retrancher la part due à l'urbanisation du monde. Les villes, c'est bien connu, sont des îlots de chaleur artificielle. Directement, avec le chauffage et les activités industrielles, mais aussi en modifiant la couverture du sol par des immeubles et des routes qui absorbent mieux la chaleur. Comment évacuer ces données parasites