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Libération

Sommet difficile à Marrakech pour sauver le protocole de Kyoto

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publié le 10 novembre 2001 à 1h35

Cela devient un peu une habitude. Comme à Bonn (en juillet dernier) et à La Haye (en novembre 2000), le sommet de Marrakech sur le réchauffement climatique était vendredi soir dans l'impasse, quelques heures avant la fin prévue de la conférence. Les ministres de l'Environnement et représentants de 167 pays n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur un accord qui doit fixer les règles juridiques et techniques pour appliquer le protocole de Kyoto. Conclu en 1997, ce protocole prévoit de réduire d'environ 5 % d'ici à 2012 les émissions globales de gaz à effet de serre par rapport à 1990 en mettant en place un «système de permis d'émissions échangeables». Une sorte de bourse où chaque pays se voit doter d'un nombre limité de droits à polluer, en fonction de sa richesse, de sa pollution et du nombre de «puits de carbone», les forêts censées capter le CO2.

Principal obstacle à un règlement de Marrakech, les pressions du Canada, du Japon, de l'Australie et de la Russie ­ réunis sous l'appellation de l'Umbrella ­, pour obtenir un adoucissement des contrôles et des sanctions. Moscou essayait aussi d'arracher le maximum concernant la comptabilité de ses «puits de carbone». Au titre de ses immenses forêts, la Russie réclamait 33 millions de tonnes, soit le double de ce qui lui avait été attribué à Bonn (17,66 millions). Le ministre néerlandais de l'Environnement, Jan Pronck, artisan du succès de la précédente conférence, se montrait cependant optimiste. «Aucune de ces questions ne pose