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Libération

Ariane et Galileo, grands gagnants de l'Europe spatiale

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publié le 16 novembre 2001 à 1h38

«Un bilan très positif pour l'Europe spatiale et pour la France.» Hier soir, à la fin des discussions du conseil des ministres de l'Agence spatiale européenne, réuni à Edimbourg (Ecosse), Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre de la Recherche, se félicitait ainsi des décisions qui concernent la période 2002-2006. Une réaction logique, au vu des arbitrages positifs sur les sujets prioritaires pour la France: Ariane et le programme de navigation par satellite Galileo. Traditionnel lieu de délicates négociations entre les quinze partenaires de l'Agence spatiale européenne, ces rendez-vous ministériels sont ceux où les propositions techniques sont passées au crible des choix politiques.

Des étages en plus. Encore une fois, c'est le système de transport spatial ­ le lanceur Ariane et ses infrastructures à Kourou ­ qui est sorti grand gagnant. Moyen de l'indépendance spatiale de l'Europe, mais également de tous les pays qui peuvent ainsi lancer des satellites de télécoms sans passer sous les fourches caudines américaines, ce système est doté de 2,1 milliards d'euros pour les cinq prochaines années grâce notamment à un effort important de l'Allemagne. Près d'un milliard financera l'amélioration de la fiabilité d'Ariane-5 et le développement de sa puissance. Le lanceur lourd doit ainsi se doter de nouveaux étages supérieurs, qui lui permettront de hisser en orbite géostationnaire jusqu'à 12 tonnes en 2006. Quant au Centre spatial de Kourou, plus de 560 millions d'euros y seront consac