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Libération

L'hiver meurtrier

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publié le 24 novembre 2001 à 1h43

Apocalypse partout. C¹est l¹image d¹une Terre dévastée sur ses cinq continents par l¹impact d¹un bolide cosmique qui ressort du dernier article scientifique (1) consacré à un épisode célèbre de l¹histoire de notre planète, lorsque disparurent les dinosaures.

Des signes clairs de ce cataclysme ont été retrouvés pour la première fois dans l¹hémisphère sud, en Nouvelle-Zélande. Il y a 65 millions d¹années, racontent les géologues, un astéroïde d¹environ 10 kilomètres de diamètre s¹écrase sur la Terre à la vitesse hallucinante de 90 000 km/h. Venant du sud, il plonge dans une mer tropicale chaude, de faible profondeur, qui submerge les terres constituant l¹actuelle péninsule du Yucatan, au Mexique. Les preuves de cet impact sont nombreuses, à commencer par le cratère de Chixculub, attribué à cet astéroïde.

Pour les géologues, cet événement s¹est produit lors du passage entre le crétacé et le tertiaire ­ c¹est d¹ailleurs le changement des faunes et des flores fossiles qui définit cette transition. Pour les paléontologues, ce passage constitue l¹une des plus grandes extinctions de l¹histoire de la vie. Pour le public, c¹est simple. Avant, des dinos; après, plus de dinos. Et place aux mammifères! En réalité, la plupart des espèces qui ont disparu à cette occasion n¹étaient pas des dinosaures. Plantes et animaux, terrestres comme marins, se sont éteints en masse et, parmi eux, tous les animaux un peu gros. Il fallait donc une cause unique, partagée par toutes les victimes.

Deux thèses