Taxi, camion, dépanneur. C'est la triple mission d'Endeavour qui doit s'envoler de Floride cette nuit, pour le 107e tir d'une navette spatiale. Vulgaire taxi, la nef va assurer une relève d'équipage pour la station internationale qui orbite à 226 kilomètres d'altitude. Puissant camion, elle montera plus de trois tonnes et demie de fret, et en redescendra une tonne au retour, poubelles comprises. Et dépanneur sidéral, elle permettra à deux astronautes d'effectuer une sortie dans l'espace pour soigner les panneaux solaires de l'ISS, la station spatiale internationale.
Sa première mission se veut routinière un paradoxe dans le monde high-tech de la conquête spatiale. Mais c'est justement la capacité à entretenir une station habitée en permanence qui doit démontrer la maîtrise technique de la Nasa. D'abord par le rendez-vous entre Endeavour et l'ISS, 48 heures après le tir. Puis par le passage de témoin, routinier donc, entre l'équipage n° 4 «montant» le Russe Youri Onufrienko et les Américains Carl Walz et Daniel Bursch et le trio «descendant» l'Américain Frank Culbertson et les Russes Mikhaïl Tiourine et Vladimir Dejourov.
Camion des étoiles, Endeavour emporte dans sa soute le module italien Raffaello. Il sera amarré à la station par le bras robotisé de la navette. Puis vidé à la main par les astronautes-déménageurs de son fret ravitaillement, équipements et matériels d'expériences selon le timing.
«Boule disco». Raison officielle de l'existence de la station, la scie