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Libération

Radon, les particules délétères

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publié le 5 décembre 2001 à 1h51

Gare au radon. Les particules alpha (noyaux d'hélium) libérées par ce gaz radioactif pourraient faire plus de dégâts que prévu. Du moins dans des cellules en culture. Une équipe américaine de l'université de Columbia (New York) a constaté que la destruction d'une cellule par un noyau d'hélium peut se propager aux cellules adjacentes (1). Après avoir irradié individuellement des cellules, ils ont noté que les cellules adjacentes sont elles aussi touchées. Il suffirait de bombarder 10 % des cellules d'une culture pour produire presque autant de mutations que si toutes avaient été irradiées. Selon les chercheurs, les mutations engendrées dans la cellule lui feraient émettre un signal biochimique qui propagerait la mutation dans son voisinage. Mais lorsque ceux-ci parviennent à inhiber la communication intercellulaire, le phénomène ne se produit pas.

Eprouvette. Reste à prouver que cette propagation constatée en éprouvette avec un type de cellules se produit aussi dans les organismes vivants. «Ce genre de travaux est important et prolonge d'autres résultats similaires. Mais il ne faut pas perdre de vue que les études sur des cellules très spécifiques ne produisent pas forcément d'effets similaires à ce qui se passe dans des organes vivants», confirme Anne Flury-Herard, de la direction des sciences du vivant du Commissariat à l'énergie atomique.

Pour les auteurs, la «propagation» des mutations qu'ils cons tatent repose la question de l'établissement des normes de protection en mati