Dans quelques semaines, l'Institut français de la biodiversité (IFB), qui fête ses un an, s'installera dans les locaux du Museum d'histoire naturelle de Paris. Doté d'un nombre impressionnant et un peu effrayant d'organismes de tutelles et de membres (lire ci dessous), cet institut est avant tout un organisme de recherche intégrant des disciplines qui n'ont jamais travaillé ensemble sur ce thème récent qu'est la biodiversité: sciences de la nature, sociales et économiques. Le pari n'est pas gagné: la conservation du vivant n'a jamais attiré beaucoup de financements, notamment en France.
Ignorance. Le néologisme biodiversity utilisé pour les premières fois en 1985, en anglais, a pourtant connu en quelques années une ascension spectaculaire, dopée par le Sommet de la Terre, à Rio en 1992. Le terme désigne la diversité du vivant sous toutes ses formes, à la fois génétique, écologique. Car peu à peu, les scientifiques ont pris conscience qu'ils ne savaient pas grand-chose dans ce domaine. A l'heure actuelle, le recensement s'arrête à 1,4 million d'espèces décrites et ils croyaient avoir fait le tour du globe. Pas du tout. On estime aujourd'hui que le nombre d'espèces varie entre 3 et 100 millions! Et le chiffre plausible admis se situe autour de 7 millions. Autant dire que l'ignorance est grande.
Dans ce que l'on sait, les animaux sont largement dominants avec 5 500 000 espèces dont 4 millions d'insectes et 5 000 espèces de vertébrés seulement. L'inventaire se poursuit donc, au ry