Les Japonais ne reculent devant aucun effort pour «étudier» les baleines : ils lanceront en octobre un satellite de 50 kilos permettant de suivre les migrations de cétacés dotés d'émetteurs.
Le Japon a abandonné la pêche à la baleine depuis 1986 en raison d'un moratoire international, avant de la reprendre dès 1987, officiellement «pour des raisons scientifiques»... Mais les militants écologistes et de nombreux Etats estiment que les programmes de recherche légaux dissimulent une pêche commerciale. Les Japonais adorent la viande de baleine. Ils estiment que le satellite les aidera dans leur programme et que les baleines Minke très présentes dans l'archipel ne sont pas menacées par la pêche.
Les chercheurs baleiniers japonais disposent désormais de moyens à faire pâlir d'envie tous leurs confrères européens: le 7 novembre, cinq bateaux de pêche japonais ont appareillé pour l'Antarctique dans le cadre de leur campagne annuelle de chasse «scientifique» à la baleine, en dépit de manifestations et des protestations officielles de la Nouvelle-Zélande. La flotte comprend un navire-usine de 7 575 tonnes et quatre bateaux munis de harpons géants. Elle doit capturer environ 400 cachalots d'ici mars. Greenpeace Japan estime que ces missions servent surtout «à stimuler la demande de viande de baleine au Japon et à maintenir un marché commercial pour cette nourriture».
Le 17 décembre, les militants écologistes, à bord de canots pneumatiques, n'ont cessé de naviguer entre un baleinier et son