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Libération
Interview

Muséum: nouvelle tête sur fond de grève

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publié le 17 janvier 2002 à 21h42

Tout juste nommé à la présidence du Muséum national d'histoire naturelle (Libération d'hier), Bernard Chevassus-au-Louis doit conduire sa rénovation et faire face à la crise du musée de l'Homme, toujours en grève pour protester contre la remise de sa collection d'ethnologie au musée du quai Branly et fermé depuis deux mois.

Qu'allez-vous faire du musée de l'Homme ?

La décision prise par le pouvoir politique de transférer la collection d'ethnologie au Quai Branly relève de sa responsabilité. Quant au fonds documentaire, dont la bibliothèque, il a été convenu qu'il ne pouvait être scindé et qu'il y serait également transféré. Mon souci sera de vérifier que les personnels du Muséum souhaitant avoir accès à ces matériels à des fins scientifiques ou d'exposition le puissent. Mais je ne m'inscrirai pas dans un combat de contestation de la décision politique. Le Muséum doit s'exprimer sur l'espèce humaine, dans ses dimensions biologiques, son comportement, son évolution, son histoire, ses relations sociales. Il y a là un message fort qui ne sera pas tenu Quai Branly. Je considère que le Trocadéro est un merveilleux site pour exercer notre mission muséographique sur l'histoire naturelle de l'homme.

Pour le Muséum dans son ensemble, le public attend avec impatience que toutes les galeries bénéficient d'une rénovation aussi ambitieuse que la galerie de l'Evolution...

Mon ambition, c'est que chacun ait une envie irrésistible d'entrer ici et qu'il y soit bien accueilli. Pour apprendre, ques