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Libération

Semaine de science en Essonne

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publié le 21 janvier 2002 à 21h44

Lyon de notre correspondant

Une enseignante alsacienne qui s'entend dire ÇJuden raus!È dans un coll?ge. Un professeur de Neuilly-sur-Seine qui demande ˆ une Žl?ve: ÇAvec ce qui se passe en Isra‘l, est-ce que vous n'avez pas honte d'?tre juive?È Deux exemples pris dans la volŽe de tŽmoignages, ce week-end, de militants de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisŽmitisme. La Licra tenait convention nationale pour ses 75 ans ˆ Villeurbanne, dans le Rh™ne. Pendant deux jours, la Çmultiplication des agressions contre la communautŽ juiveÈ a largement pesŽ sur les travaux. La situation pousse les militants ˆ s'interroger sur leurs combats, leurs rapports avec la communautŽ musulmane, la RŽpublique et l'Etat d'Isra‘l.

ÇUn chat un chatÈ. Au dernier moment, un dŽbat a ŽtŽ ajoutŽ, sur Çles nouvelles formes d'antisŽmitisme en FranceÈ. Un texte de l'historien, Pierre-AndrŽ Taguieff, qui dŽnonce la Çnouvelle judŽophobieÈ, a donnŽ le ton des dŽbats. Le terme lui-m?me a fait dŽbat (lire page 7). Ç‚a fait maladie juvŽnile, estime un militant. Personne ne va comprendre. Il faut appeler un chat un chat, et parler d'antisŽmitisme.È La rŽponse de l'historienne Rita Thalmann rŽsume l'enjeu: ÇLes Arabes aussi sont sŽmites.È Pour elle, il y avait l'antijuda•sme d'origine chrŽtienne, l'antisŽmitisme dŽveloppŽ en Allemagne au XIXe si?cle. Et vient la nouvelle judŽophobie, qui toucherait une partie de la population musulmane issue de l'immigration.

C'est aussi l'analyse de Pierre-AndrŽ Taguie