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Libération

Pompéi préhistorique.

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publié le 19 février 2002 à 22h19

Nola (Italie) envoyé spécial

Comme de grandes bar ques de bois échouées dans un fleuve de boue, les trois cabanes ont resurgi du sol. A une douzaine de kilomètres du Vésuve qui, bien avant l'éruption sur Pompéi, submergea vers 1860-1880 avant J.-C. une partie des terres de Campanie, les archéologues ont en effet retrouvé à Nola trois huttes formant un témoignage inédit de l'âge du bronze ancien. «C'est du jamais vu», s'émerveille Claude Albore Livadie, directrice de recherches au CNRS et responsable des fouil les. Pour la première fois, les archéologues bénéficient, grâce à ce site, d'éléments précis concernant l'habitat de cette période préhistorique. Auparavant, on ne disposait que d'une vague connaissance du système d'organisation des villages datant de cette époque, car aucune structure n'avait résisté à l'épreuve du temps. Et personne ne pensait d'ailleurs sérieusement retrouver un jour des cabanes en bois remontant à plus de 3500 ans.

Or, en 1972, à l'occasion du percement d'une autoroute à Palma, non loin de Nola, un secteur de quatre mètres carrés datant de l'âge du bronze avait été repéré, et plus de 150 vases mis à jour. «Mais personne n'avait alors soupçonné l'existence d'un village et encore moins la possibilité de trouver des murs», explique Claude Albore Livadie. Pour elle, les circonstances de la découverte des huttes préhistoriques de Nola «sont le fruit du hasard» et des conséquences imprévisibles de l'éruption dite «d'Avellino». Les cabanes de Nola ont été, e