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Libération

Sas ultrapropre pour l'espace

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publié le 28 février 2002 à 22h25

XXXL, c'est le format des nouvelles «salles blanches», garanties sans poussières, construites à Kourou et inaugurées par Envisat. C'est là que les satellites sont soumis aux derniers tests, leurs réservoirs de carburants remplis. Ils n'en sortent que pour être hissés au sommet d'une fusée, puis direction le pas de tir. Les salles blanches de Kourou sont l'une des raisons qui font venir ici la plupart des opérateurs de satellites de télécoms, attirés par la qualité des opérations de lancement.

Mais, pour suivre l'augmentation de la taille des engins comme des équipements de tests, le Centre spatial guyanais ne pouvait plus se contenter de ses deux salles. Incapables d'accueillir plus de quatre satellites simultanément, alors que les campagnes de tir ont tendance à se chevaucher de plus en plus. Et trop étroites pour les géants spatiaux, les «plus de 6 tonnes et plus de 10 mètres» qui vont se multiplier. La réponse du CSG: le complexe S5, inauguré en 2001. D'une blancheur éclatante, d'une propreté à faire rougir un bloc opératoire, les trois bâtiments de S5 offrent 3 400 m2 sous 20 mètres de hauteur. Leur premier client fut à la dimension: Envisat, plus de 8 tonnes et 10 m de long, était accompagné de 400 tonnes d'équipements pour les tests, mis en oeuvre par 200 ingénieurs et techniciens. Il a fallu un Antonov-124, le plus gros avion du monde, pour acheminer en Guyane le satellite séparé en quatre morceaux. Et pas moins de cinq semi-remorques de matériel, qui ont traversé l'At