Du concret, et tout de suite. Un mois après le débat public sur les OGM et les essais au champ, les quatre sages priés par le gouvernement d'en tirer une synthèse et des propositions ont rendu hier leur rapport. Malgré leurs positions parfois divergentes, Christian Babusiaux (Conseil national de l'alimentation), Jean-Yves Le Déaut (Office parlementaire de l'évaluation des choix technologiques et scientifiques), Didier Sicard (Comité consultatif national d'éthique) et Jacques Testart (Commission française du développement durable) ont réussi à faire des propositions de manière «unanime». Maintenant, «le gouvernement est en état de décider», ont-ils averti.

Certes, ils ne préconisent pas de moratoire absolu, mais recommandent quand même une révision totale des procédures. Pour que les champs ne soient plus «des lieux d'expérimentations considérés comme des annexes de laboratoires», commencer d'abord par refondre les commissions techniques qui s'occupent actuellement des autorisations. «Elles sont trop nombreuses», a expliqué Christian Babusiaux, et les citoyens y sont très minoritaires. De plus, «elles ne permettent pas une vraie expertise socio-économiqe. Il faut donc revoir fondamentalement les instances. En créer une scientifique et une autre socio-économique», dans laquelle la société civile serait représentée. Les quatre experts suggèrent aussi de renforcer les prérogatives des maires. Et, plus problématique, de mettre en place un régime d'assurance obligatoire des essais