A elles deux, elles ont donné naissance à plusieurs millions de bébés dans le monde et fait parents des couples a priori infertiles. Mais la fécondation in vitro et l'injection intracytoplasmique de sperme (Icsi) sont-elles complètement bénignes? Selon une étude australienne parue hier dans le New England Journal of Medicine, les enfants conçus avec l'aide de ces deux techniques de procréation médicalement assistée auraient deux fois plus de risque que les autres de souffrir de handicaps majeurs (de type chromosomique ou musculo-squelettique) à la naissance. 8,6 % de risque pour les enfants Icsi, 9 % pour les enfants FIV, contre 4,2 % pour les enfants conçus naturellement.
Les chercheurs australiens ont recensé, entre 1993 et 1997, 301 bébés nés par Icsi, 837 bébés conçus par une FIV et les ont comparés avec 4 000 enfants conçus spontanément. «Une étude intéressante, pour Paul Devroey, du centre de médecine reproductive de Bruxelles et co-inventeur de l'Icsi, car elle a le mérite d'évaluer la qualité, la normalité de notre travail et la santé de l'enfant. Mais le nombre d'enfants inclus dans l'étude est assez restreint, il faut donc faire attention. Il aurait fallu que le nombre d'enfants analysés soit le même dans les trois groupes.»
Dans le même journal, des chercheurs du centre américain pour le contrôle des maladies et de la prévention confirment par ailleurs des résultats déjà observés. Les techniques de procréation médicalement assistée donnent souvent naissance à des en