Menu
Libération

Troisième vaisseau chinois en orbite

Article réservé aux abonnés
publié le 27 mars 2002 à 22h43

Comme à leur habitude, les autorités chinoises ont agi dans la plus grande discrétion. Lundi après-midi (heure de Paris), le troisième vaisseau spatial inhabité Shenzhou III (Vaisseau divin III) a été placé en orbite, dix minutes après avoir quitté la base de Jiuquan (dans le nord-ouest du pays) à bord d'une fusée Longue Marche 2F.

Formé notamment d'un module orbital (qui laisse penser qu'un prochain vol pourrait donner lieu à une tentative d'arrimage) et d'un autre destiné à revenir sur Terre, le vaisseau emporte avec lui une série d'expériences scientifiques automatisées conçues par l'Académie chinoise des sciences (sciences de la vie, astronomie, microgravité). Mais, surtout, il emporte plusieurs mannequins instrumentés.

L'objectif des ingénieurs spatiaux chinois est de suivre, tout au long du vol, les contraintes que subiraient des astronautes dans les mêmes conditions et d'améliorer les conditions de survie de la capsule. Car l'objectif avoué de la Chine est de devenir la troisième puissance capable d'envoyer des humains dans l'espace par ses propres moyens, après l'URSS en 1961 et les Etats-Unis en 1962. Le tir du vaisseau Shenzhou III devrait prochainement être suivi de deux autres tirs expérimentaux. Selon un expert cité par l'Agence France-Presse, la Chine pourrait tenter d'envoyer un astronaute dès l'automne 2003, même si d'autres sources n'imaginent pas une telle tentative avant 2005, en raison des nombreux retards qu'a subis la mission Shenzhou III. Mais un second