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Libération

La politique spatiale remise en orbite

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publié le 12 avril 2002 à 23h00

C'est une sorte de longue lettre de mission qui grave dans le marbre la politique spatiale... du moins pour quelques années. Et c'est un chiffre : «5,5 milliards d'euros», à dépenser entre 2002 et 2005. Tel est le montant minimum que le gouvernement pourrait accorder au Cnes, l'agence spatiale française, pour la période de son premier «contrat pluriannuel», signé mercredi par les ministres Roger-Gérard Schwartzenberg (pour la Recherche) et Alain Richard (pour la Défense).

Ariane 5. Les priorités et les engagements du Cnes portent d'abord sur la réussite de la filière Ariane. Deux challenges sont en cours. Le premier est technique, il s'agit de mettre au point une version plus puissante et plus agile d'Ariane 5. La puissance, pour porter sa capacité à 12 tonnes en orbite géostationnaire, soit deux satellites de télécoms. L'agilité, pour des missions complexes qui placent plusieurs satellites sur des orbites différentes. Le second challenge est économique. Face à la concurrence croissante, il faut diminuer les coûts. Un sujet qui irrite quelque peu les politiques. Ils soupçonnent le Cnes et Arianespace ­ qui achète les fusées pour vendre les lancements aux opérateurs de satellites et dont l'agence est le principal actionnaire ­ de ne pas tenir la dragée assez haute à des industriels qu'ils connaissent trop bien... et qu'ils ont pour mission, contradictoire, de soutenir. En outre, il devient urgent de disposer d'un petit lanceur, Ariane 5 étant trop chère pour les satellites de