Menu
Libération

Jean-Louis Etienne, passager des glaces

Article réservé aux abonnés
publié le 17 avril 2002 à 23h03

C'est parti. L'explorateur Jean-Louis Etienne a largué les amarres et entamé sa longue dérive dans les glaces de l'Arctique. Déposé par hélicoptère au pôle Nord, il devrait dériver près de trois mois à bord de sa capsule Polar Observer, un module conique de 3,7 m de haut et 3,5 m de diamètre. Avec un chien de traîneau pour seule compagnie. Un précieux garde du corps chargé de donner l'alerte en cas de visite des ours blancs. Le navigateur ne devrait pas rester les bras croisés à regarder l'étendue de glace. Il doit accomplir un programme scientifique digne d'un astronaute de la Station spatiale internationale. Car outre l'indispensable équipement de survie, Polar Observer est doté d'un solide catalogue d'instruments scientifiques, pour le compte de plusieurs laboratoires de recherche français. Le module est équipé d'équipements météo (température, pression atmosphérique, anémomètre), complétés par une balise de positionnement Argos et un GPS, autant pour des questions de sécurité que pour suivre la circulation océanique.

Sonde. Du haut de son observatoire, une tour de dix mètres plantée dans la glace, l'explorateur prendra chaque jour des photos pour suivre l'état de la banquise et la formation de chenaux. Equipé d'un immense pied à coulisse de 3,8 m d'amplitude, il devrait régulièrement mesurer l'épaisseur de la banquise, sapée par le soleil et l'eau de mer. Jean-Louis Etienne enregistrera parallèlement la température de la glace. Une fois par semaine, il immergera une sonde