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Libération

Un cinquième Spot pour voir la Terre en relief

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publié le 3 mai 2002 à 23h19

C'est le dernier de la famille, mais le meilleur. Haute résolution ­ 2,5 mètres de précision ­ cartes en relief, surveillance de la végétation mondiale, livraison d'images en urgence pour les opérations de sécurité civile... telles sont les capacités de Spot 5, satellite d'observation de la Terre de conception française. Il doit être lancé cette nuit, depuis Kourou par une des dernières Ariane 4. Et rejoindra, à 832 kilomètres d'altitude les Spot 1, 2 et 4, toujours en activité, le numéro 3 ayant flanché (1). Cette constellation permet d'observer n'importe quel endroit du globe au moins une fois par jour.

Cette filière technologique initiée par l'Agence spatiale française (le Cnes) a permis à l'Europe ­ la Suède et la Belgique sont partenaires de Spot, fabriqué par Astrium et Alcatel Space ­ de disputer aux Etats-Unis le marché de l'observation de la Terre. Et constitué la base d'Hélios, le satellite d'observation militaire français. Déjà, des centaines de milliers d'images, issues d'une banque de six millions et demi de «scènes» Spot, ont été utilisées pour la cartographie, l'aménagement du territoire, l'agriculture, les risques naturels (volcans, séismes)... Le chiffre d'affaires de Spotimage, qui exploite les satellites, approchait les 40 millions d'euros en 2001, et son PDG, Jean-Marc Nasr, espère le doubler.

Cartes chinoises. Déjà, Spot image doit jongler avec plus de 2 500 demandes d'images nouvelles par an, en plus des archives. Ce marché sera élargipar les performances