Environ 40 % des clones nés dans les laboratoires des cinq continents depuis la naissance de la brebis Dolly en 1996 sont morts prématurément, estiment les experts (1). Pourquoi ? Maintes fois scrutée, la question est cruciale pour l'avenir du clonage, chez l'animal comme chez l'homme qu'il s'agisse de fabriquer des embryons de clones humains pour la recherche médicale ou de créer des bébés clones. En effet, élucider la cause de cette mortalité pourrait permettre de trouver les moyens de la réduire, espèrent certains chercheurs, notamment ceux engagés dans le clonage des animaux familiers ou domestiques domaine à fort potentiel de développement commercial. A minima, cette recherche sur les échecs du clonage permettra de comprendre les mécanismes indispensables au développement normal de l'embryon.
Femelles. Or, voilà qu'une équipe américano-brésilienne conduite par Xiangzhong Yang (université du Connecticut) vient de mettre en évidence une anomalie fondamentale commune à des clones morts dans leur laboratoire (2). Plus précisément, des clones femelles, tous les spécimens examinés étant des femelles, des vaches en l'espèce, décédées de détresse respiratoire dans les 24 heures suivant leur naissance. Les chercheurs ont découvert que toutes ces défuntes bêtes au nombre de cinq , étaient affectées par un dysfonctionnement du couple de chromosomes X, couple propre au patrimoine génétique féminin. Ils n'ont en revanche rien découvert de tel chez les quatre autres vaches issu