«Pas si jolie.» C'est le verdict d'une étude éponyme conduite aux Etats-Unis pour le compte de deux associations, Coming Clean et Health Care without Harm. Il s'agissait de confirmer la présence dans les cosmétiques de phtalates, des substances chimiques controversées : le 7 décembre 1999, la Commission européenne a déjà interdit les phtalates dans les jouets en plastique destinés à être mâchouillés par les enfants de moins de 3 ans. Certains de ces composés chimiques, notamment le DEHP sont accusés d'être à l'origine de cancers et de problèmes de stérilité. Parmi les 72 articles cosmétiques testés (crèmes, déodorants, shampoings, gels et laques pour cheveux, vernis à ongles, etc.), 52 comportent un ou plusieurs phtalates à des degrés de concentration différents.
Figurent notamment des parfums comme Poison de Dior et Oscar, d'Oscar de la Renta. L'étude confirme les résultats des chercheurs du CDC (Centre de contrôle et de prévention des maladies d'Atlanta) qui avaient montré en septembre 2000 que plus de deux millions de femmes américaines en âge de procréer ont été surexposées à ces substances.
Risques. Parmi les cinq phtalates trouvés, quatre ne semblent pas dangereux, explique Arila Pochet, responsable du département de cosmétovigilance à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) : «Ces quatre substances sont bien connues de notre service qui travaille sur ce sujet depuis 1999. D'après nos études, elles ne présentent aucun risque, même pour le