Quel est l'impact du voile de pollution surplombant l'océan Indien? Mauvais, répond le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) qui publie aujourd'hui un rapport assez pessimiste sur les effets climatiques et environnementaux du «nuage brun» asiatique. Ce voile de 3 kilomètres d'épaisseur résulte des feux de forêt, de la combustion des déchets agricoles, des industries, des moteurs et des millions de cuisines au feu de bois. «Les recherches doivent continuer, mais ces premières découvertes indiquent que cette masse de suie, de particules, d'aérosols et autres polluants ne cesse de s'agrandir», a indiqué Klaus Toepfer, directeur exécutif du PNUE, lors d'une conférence de presse à Londres.
Le voile de brume polluante a été mis en évidence en 1996 dans le cadre d'une expérience américano-européenne baptisée Indoex (1). Pendant trois ans, de 1996 à 1999, grâce à une batterie de satellites, de balises, de ballons météo et de navires, un groupe international de plus de 200 chercheurs a étudié le phénomène.
D'après leur rapport, qui déroule une cascade de scénarios peu réjouissants, cette nappe serait à l'origine de beaucoup de maux. Dont un chan gement de climat. La surface de la Terre sur cette région reçoit 10 % à 15 % de lumière et d'énergie solaires en moins. Tou tefois, la capacité d'absorption de ce voile chauffe les cou ches basses de l'atmo sphère.
L'association des deux phénomènes (refroidissement de la surface et réchauffement des couches basses) semblerait m