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Libération

Marcher au plafond... pas de lézard

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publié le 1er octobre 2002 à 1h14

On va peut-être pouvoir se déplacer comme l'homme-araignée. Il suffira de copier les pattes des lézards geckos, expliquent des chercheurs américains. Ils sont parvenus à confirmer l'origine de l'étonnante capacité du reptile à se mouvoir sur les surfaces les plus lisses. Mais surtout à fabriquer un dispositif artificiel qui offre des propriétés analogues. L'équipe de Kellar Autumn, au Lewis & Clark College (Portland, Oregon) et à l'université de Berkeley (Californie), colle à son sujet. Après avoir montré il y a deux ans (Libération du 15 juin 2000) que l'adhésion des geckos provenait des milliards de fibres microscopiques qui équipent ses doigts, elle revient à la charge en démontrant que l'adhérence provient de forces électrostatiques à très courte portée, les forces de Van der Waals (1). Un principe qui se joue de la saleté, ne dépend pas d'un matériau sophistiqué ­ les soies de gecko sont en kératine, comme les cheveux ­ mais uniquement de la géométrie des fibres. L'adhérence est étonnante et fonctionne sur les surfaces les plus lisses.

Electrostatique. Après avoir éliminé depuis longtemps l'hypothèse de la sécrétion d'un liquide gluant par les pattes (comme le font les fourmis), il restait à écarter la force de capillarité, employée par de nombreux insectes, certaines grenouilles et même un petit marsupial. Cette force est créée par le film d'eau qui sépare deux surfaces. Quand elles sont hydrophiles, la force est importante. Quand elles sont au contraire hydrophobes, la