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Libération

Après la navette, le mini-planeur

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publié le 25 novembre 2002 à 1h53

L'Europe en a rêvé, la Nasa va le faire. Ce rêve, c'était un avion spatial, baptisé Hermès, juché au sommet d'une Ariane-5 et capable d'emporter des astronautes vers une station orbitale. Puis de les reconduire sur Terre en planant. Paradoxe éclairant de la disproportion des dépenses spatiales de chaque côté de l'Atlantique : l'Europe y a renoncé faute de moyens, la Nasa le réalisera pour faire des économies.

L'agence américaine dispose depuis les années 80 de quatre navettes dotées de moteurs pour quitter la Terre ­ à l'aide de boosters à poudre ­, capables d'emporter sept astronautes et, dans leur soute, des satellites ou des morceaux de station spatiale. Un système très coûteux, dont l'utilisation pour mettre en orbite des satellites commerciaux a été abandonnée après l'explosion de la navette Challenger en 1986. Cet engin, qui a permis le retour des astronautes américains dans l'espace après Apollo, ne devait pas être reproduit à l'identique.

Impasse budgétaire. En avril dernier, la Nasa publiait les réponses à son appel d'offres sur un futur système de transport spatial réutilisable, destiné à remplacer ses navettes à l'horizon 2015. L'agence diffuse alors de magnifiques vues d'artistes où d'énormes engins s'envolent vers l'espace. Objectif : diminuer fortement le prix du kilo en orbite. Problème : les coûts et les délais de réalisation semblent irréalistes. Au même moment, Sean O'Keefe, l'administrateur de la Nasa nommé par Bush, tente de sortir de l'impasse budgétaire d