Ariane-5 a décidément des problèmes avec l'informatique. Une bête erreur de logiciel avait déjà causé la spectaculaire explosion de son premier exemplaire. Dans la nuit de jeudi à vendredi, c'est un vulgaire bug qui l'a clouée au sol, alors qu'en réalité tout se passait correctement.
Message. Trois secondes avant le lancement du Vulcain, le moteur principal de la fusée, l'ordinateur n'a pas reçu le message l'informant de l'allumage d'un dispositif destiné à brûler l'hydrogène liquide utilisé pour refroidir le moteur avant le tir. Pourtant, cet allumage s'était bien produit. Trompé, le logiciel de bord a tout stoppé. Un raté rageant.
D'autant plus qu'il faut maintenant vider les réservoirs du deuxième étage de l'oxygène et de l'hydrogène liquides , reconduire la fusée dans le bâtiment d'assemblage et recommencer une séquence complète de préparation au tir.
10 tonnes. Arianespace annonce donc «au moins quelques jours de report» pour ce tir très attendu dans un contexte délicat (Libération d'hier). Ariane-5 devait faire valoir ses nouvelles performances avec dix tonnes sur orbite géostationnaire contre six précédemment. Et lancer, outre le satcom Hot Bird-7 d'Eutelsat, Stentor, le satellite expérimental du Cnes destiné à valider des technologies innovantes de télécommunication.
La société qui commercialise la fusée vient de vivre deux années déficitaires, et se prépare à affronter l'effondrement du marché des satellites de télécom. Alors même qu'arrivent de nouvelles fusées amér