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Libération

Les engins spatiaux menacés par leurs vieilles ferrailles

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Nettoyer les orbites des pièces détachées errantes est un travail long et coûteux.
publié le 27 février 2003 à 22h41

Cette semaine, l'ONU s'intéresse aux débris spatiaux qui pourraient avoir joué un rôle dans la destruction de Columbia. En recevant un rapport publié par l'IADC (Inter-Agency Space Debris Coordination Committee) sur les dangers de ces déchets et la manière de s'en protéger.

Urgence. D'après les agences spatiales, il y a urgence. Il y a environ 10 000 objets d'une taille supérieure à 10 cm, 200 000 objets entre 1 et 10 cm, et 35 millions entre 0,1 et 1 cm, ainsi que d'innombrables encore plus petits. Le risque statistique de collisions qu'ils représentent pour les satellites, les nefs spatiales ou les astronautes en scaphandre, est d'ores et déjà supérieur à celui des météorites. L'origine de tous ces débris est connue : ils proviennent des quelque 500 satellites opérationnels et des dizaines en fin de vie. Mais aussi des objets mis sur orbite en même temps que les satellites (derniers étages de lanceurs, capots de protection...), ainsi que des résidus d'explosions volontaires ou accidentelles et de minuscules rejets (peinture, décollement d'objets, effritements des surfaces).

Que faire ? Puisqu'il n'y a pas de collecte, le seul nettoyage possible provient de la chute vers la Terre de ces débris. Problème : cette chute est d'autant plus lente que l'objet est haut. Exemple, à 800 km d'altitude où orbitent les Spot (satellites d'observation de la Terre), il faut entre un et deux siècles avant d'atteindre son but. Et plusieurs milliers d'années sur les orbites plus élevées. Quant