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Libération

Le génome humain enfin séquencé

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publié le 15 avril 2003 à 22h49

«Le Consortium international de séquençage du génome humain annonce l'achèvement du projet "Génome humain"», a déclaré hier Francis Collins, directeur de l'Institut de recherche américain sur le génome humain, relayant un communiqué signé des six Etats membres du consortium (Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, France, Japon, Chine).

Le faire-part a indéniablement un air de déjà lu. En juin 2000, le président Clinton avait présenté triomphalement au monde l'ébauche de la séquence du génome humain (à savoir, l'ordre dans lequel se succèdent les 3 milliards d'éléments chimiques qui composent l'ADN humain) : «Aujourd'hui, nous apprenons le langage dans lequel Dieu a créé la vie.» Il était flanqué des deux hommes figurant la très médiatique «course au génome» que se livraient secteurs public et privé : d'un côté, Francis Collins, pour le Consortium international, et, de l'autre, Craig Venter, alors directeur de l'entreprise américaine Celera. Quelques mois plus tard, en février 2001, le même événement était célébré avec la publication, dans les revues Nature et Science, des travaux réalisés respectivement par le consortium et par la firme Celera. L'éclat de ces festivités, destinées surtout à montrer que l'effort public, lourdement doté par le contribuable, était aussi efficace que celui de la firme Celera, a toutefois éclipsé un fait majeur : ce n'était qu'une «ébauche», couvrant 90 % de la séquence du génome humain. Le travail n'était pas terminé.

Il l'est, à présent, grâce à l'o