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Libération

L'Europe décolle pour Mars

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Le robot Mars Express, lancé hier soir de Baïkonour, doit arriver à destination en décembre.
publié le 3 juin 2003 à 23h15

Hier soir, l'Europe est partie à l'assaut de Mars. Astroport : Baïkonour, enclave russe au Kazakhstan. Fusée : Soyouz, l'engin mythique avec plus de 1 600 tirs dont Gagarine, le premier homme dans l'espace. Explorateur : le robot Mars Express, doté d'un orbiteur pour espionner la planète depuis l'espace, et du module Beagle-II (du nom du bateau avec lequel Charles Darwin a fait le tour du monde) pour tenter de trouver trace de vie sur le sol martien. Rendez-vous avec la Planète rouge, aujourd'hui distante de 55 millions de kilomètres seulement : décembre 2003. Mars Express n'y sera pas seule. Elle y rejoindra deux sondes américaines, Mars Global Surveyor (arrivée en 1997) et Mars Odyssey (2001) qui continuent d'envoyer des centaines d'images et d'informations sur la petite soeur de la Terre. Et précédera d'un mois l'arrivée des deux Mars Exploration Rover, que la Nasa doit lancer les 5 et 25 juin, deux robots mobiles qui exploreront le sol sur des centaines de mètres.

Recyclage. Pourquoi Express ? Parce que décidée et réalisée à la vitesse d'un express, au moment où la Nasa faisait la belle avec les succès de son petit rover Sojourner en 1997. «Et pour pas cher», se vantait Roger Bonnet, à l'époque patron de la science à l'ESA (Agence Spatiale Européenne), environ 250 millions d'euros, la moitié d'une mission Nasa. Normal, le robot est un adepte du recyclage. De technologies développées pour la sonde Rosetta (qui attend toujours d'aller survoler une comète, bloquée au sol par