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Libération

Pollution : des climatiseurs qui font froid dans le dos

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publié le 25 juin 2003 à 23h32

Si la climatisation des voitures rafraîchit sans conteste, le hic, c'est qu'elle contribue au réchauffement de la planète. Voici le constat affligé de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) rendu hier matin.

La climatisation à bord est dommageable à différents points de vue. Même si on l'utilise un quart du temps seulement (en tout cas, sous nos latitudes), elle entraîne une surconsommation non négligeable de carburant. En ville, sur un véhicule essence, le système engloutit 31 % de carburant en plus, soit 3 litres sur 100 kilomètres, presque 3 euros en moins dans le porte-monnaie ! Sur autoroute, avec un diesel, c'est 20 % de carburant supplémentaire qu'il faut aller chercher à la pompe. Evidemment, consommer plus de carburant entraîne un plus grand rejet de polluants comme le dioxyde de carbone ou les particules. «Avec de tels chiffres, force est de constater que l'essor de la climatisation annule une partie des efforts réalisés sur la motori sation», regrette Patrick Coroller, qui a mené l'étude pour l'Ademe.

Fuites. La climatisation coûte cher à la pompe, elle pollue et, plus grave encore, elle fuit. Un système de climatisation est un circuit fermé de fluides frigorigènes, les HFC (hydrofluorocarbones). Or ces gaz ont un impact très fort sur le réchauffement climatique. On sait même que 1 kg de HFC équivaut à 1,3 tonne de CO2 relâché dans l'atmosphère. Les dispositifs actuels utilisent des circuits flexibles avec des jointures qui s'avèrent peu