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Libération

La chasse aux bugs est ouverte

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publié le 16 septembre 2003 à 0h59

Guerre du Golfe, 1991. Un missile Patriot s'élance, puis retombe sur les soldats américains, 28 morts. 1996, le premier exemplaire d'Ariane 5 s'envole, pour exploser 37 secondes plus tard. Un appareil de radiothérapie délivre des doses trop élevées et blesse au lieu de soigner... Coupable ? L'informatique. Des erreurs dans les logiciels auxquels l'homme confie la conduite de machines dangereuses. Responsable : l'homme, puisque ces programmes ont été écrits par des informaticiens. Solution ? «Soumettre ces programmes à l'analyse mathématique du logiciel Caveat, capable de prouver, ou d'infirmer, leur fiabilité», affirme Jacques Raguideau, directeur du laboratoire de sûreté des logiciels au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) qui présentait, jeudi 11 septembre, la mise sur le marché de cet outil par TNI-Valiosys.

Les informaticiens du CEA n'ont pas trouvé la pierre philosophale numérique, capable d'éliminer tous les bugs du monde. Mais un programme apte à dénicher la plupart des erreurs susceptibles de «planter» une classe de logiciels bien précise : «des tailles inférieures à 100 000 lignes de code et fonctionnant dans un cadre totalement déterministe», assure Marc Frouin, PDG de TNI-Valiosys, une PME lancée il y a dix ans sur le marché de la vérification des logiciels critiques. Impossible, dans ce cas, de «rebooter», de donner une seconde chance à l'ordinateur. La fusée est détruite, l'avion crashé, le missile transformé en «tir ami».

Calculs. Les erreurs en cause sont bi