Bientôt, un «taïkonaute» de taïko, espace en chinois prendra le chemin du ciel. La Chine refuse toujours d'annoncer à l'avance les tirs de ses fusées, mais les officiels multiplient les signes que le grand jour approche.
Offre à Taiwan. Pékin a même proposé à Taiwan de participer à l'opération. Sous la forme de «céréales cultivées à Taiwan, [qui] pourraient être transportées à bord de Shenzhou-V», la capsule inspirée du Soyouz russe, a déclaré Liu Luxiang, chercheur à l'Académie chinoise des sciences agricoles, cité par l'agence Chine nouvelle.
Cette déclaration est une offre empoisonnée. L'agence a beau rappeler que les véhicules automatiques ont déjà emporté plus de 70 variétés de céréales dans l'espace depuis 1987, «ce qui a permis de développer de nouvelles espèces de riz, de blé, de tomate et de poivre vert», prétend-elle, la Chine veut surtout souligner que Taiwan fait partie du pays. Et que l'île doit un jour rentrer au bercail. Au-delà du message politique, il s'agit surtout de pré parer le terrain, l'opinion publique chinoise et internationale, à l'émergence d'une nouvelle puissance spatiale, capable, comme les Américains et les Russes, d'envoyer des astronautes en apesanteur.
Les autorités chinoises refusent pour le moment de communiquer la date prévue pour cette première. Mardi, le ministre des Sciences et de la Technologie, Xu Guanhua, annonçait que les préparatifs pour le vol étaient «en cours», sans plus de précisions.
Même flou du côté de la China National Spa