Faut-il remiser les supercalculateurs aux oubliettes de l'histoire ? C'est ce que laissent penser les premiers résultats du projet Climate Prediction démarré en Grande-Bretagne sous les auspices du Meteorological Office et de l'université d'Oxford.
Lassés de réclamer en vain des superordinateurs plus puissants, les chercheurs ont réécrit leur modèle de simulation climatique pour le faire fonctionner sur de simples PC reliés par l'Internet. Un modèle climatique «haut de gamme» puisqu'il a dans le passé fourni des résultats au comité d'experts mis en place par l'ONU (IPCC) pour évaluer le réchauffement climatique et ses conséquences. Résultat : la première semaine de calcul a permis de battre à plate couture l'Earth Simulator, la machine la plus puissante du monde, installée à Yokohama (Japon). Mis bout à bout, les PC des volontaires ont fourni en une semaine l'équivalent de 83 000 années de calculs climatiques, contre 50 000 pour l'Earth Simulator lors d'un test cet été. «Avec notre matériel, il aurait fallu deux ans de calcul. Et nous n'avons encore que 32 000 participants, insiste Myles Allen, l'un des responsables du projet à l'université d'Oxford. Nous en accueillons mille de plus chaque jour...»
Volontariat. Les volontaires s'inscrivent sur le site climateprediction.net, téléchargent le logiciel et peuvent ensuite laisser leur machine tourner quand ils le souhaitent (1). «Nous pouvons ainsi effectuer des milliers de simulations en faisant varier les paramètres qui sont mal