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Libération

Le papier électronique n'existe pas que sur le papier

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publié le 26 septembre 2003 à 1h08

Le papier électronique n'est plus un rêve de scientifique. Et l'arrivée de Philips sur deux fronts simultanés en est sans doute la meilleure preuve. Après avoir annoncé qu'il commercialiserait dès la fin de l'année le premier écran conçu avec le savoir-faire de l'américain E-Ink, Philips annonce dans Nature une autre technologie qui apporte la couleur et la possibilité d'afficher de la vidéo. Un principe à base d'amours compliquées entre gouttes d'huile et d'eau.

Dans un papier électronique, l'encre est insérée dans un sandwich de plastique lors de la fabrication. Ensuite, cette «encre», le plus souvent des particules placées dans un liquide, remonte à la surface et devient visible ou invisible à la demande, contrôlée par une batterie de composants transparents. Inventé dans les années 70 par Nicholas Sheridon, au centre de recherches de Palo Alto de la firme Xerox, le papier électronique est resté dans les limbes jusqu'au milieu des années 90. Jusqu'à ce que Joe Jacobson, du Massachusetts Institute of Technology (MIT), annonce sa propre technologie, avant d'accoucher d'une start-up, E-Ink. La firme commercialise aujourd'hui des panneaux de signalisation et fournit à Philips son «papier» monochrome, qui les transforme en écrans de téléphones et d'assistants numériques.

Jeu d'équilibre. Cette collaboration avec E-Ink n'empêche pas Philips d'avancer ses propres pions. Depuis une dizaine d'années, ses laboratoires travaillaient sur un principe appelé «électromouillage», avant, il