Le meilleur ami de l'astronaute ? Le taïkonaute ! L'irruption fracassante de la Chine dans les vols habités vient à point nommé pour ses partisans, confrontés à une crise profonde. Et renforcer leurs espoirs en stimulant les deux moteurs de l'exploration du cosmos par des Homo spatialis en scaphandre. La compétition, à court terme. Et, plus tard, la coopération internationale.
Incertitude. Compétition ? «On y va parce qu'ils y vont.» Depuis Youri Gagarine et John Glenn, la course à la Lune déclenchée par Kennedy et la station russe Mir, c'est l'adage répété par les hommes politiques qui décident des budgets spatiaux. Questionnés sur l'utilité réelle des vols d'astronautes français, c'est toujours l'ultime réponse des ministres en charge de l'Espace, de droite ou de gauche. Logique. L'Homme dans l'espace, c'est coûteux, peu utile, dangereux. Mais c'est prestigieux, symbolique, voire indispensable pour affirmer la prééminence de son système politique ou social, prouver qu 'on a «une vision».
Après avoir fait la force des vols habités, un tel raisonnement a failli les tuer... lorsque le moteur de la guerre froide s'est éteint. Un premier sursis a été gagné, il y a une dizaine d'années, quand les Américains se sont persuadés qu'une aventure spatiale commune, la Station spatiale internationale (ISS) avec la Russie était un bon moyen de pénétrer le milieu des ingénieurs capables de concevoir et fabriquer les vecteurs des armes nucléaires. Surtout que la Nasa a réussi à faire croire