Le monde de l'édition scientifique est en effervescence depuis le lancement, le 13 octobre, de PLoS Biology, une revue scientifique gratuite accessible via l'Internet. Le journal répond aux critères en vigueur dans la recherche, qui imposent un processus de validation des articles par les pairs (peer review). PLoS Biology entend concurrencer des revues prestigieuses et payantes telles que Science et Nature, comme le montrent les travaux spectaculaires de cybernétique publiés la semaine dernière (lire ci-dessus).
Prix Nobel. Edité par la Public Library of Science, un organisme à but non lucratif fondé en 2000 par des scientifiques, la revue a reçu le soutien de nombreuses personnalités à l'instar de James Watson, prix Nobel et codécouvreur de l'ADN, qui s'affiche tout sourire dans une plaquette publicitaire : «Si je pouvais encore le faire, je publierais mon article dans PLoS Biology.»
Pourquoi une revue scientifique gratuite, quand certaines n'hésitent pas à facturer des dizaines de milliers d'euros l'abonnement ? «Aujourd'hui, il est impossible d'avoir accès à toute la littérature scientifique», rappelle Michael Eisen, chercheur en biologie de l'évolution à l'université de Berkeley (Californie) et cofondateur de PLoS avec Patrick Brown, honoré par l'Académie américaine des sciences en 2000 pour ses travaux en biologie moléculaire, et Harold Varmus, ex-directeur du National Institutes of Health (NIH) et prix Nobel. Il est aujourd'hui impossible à une université riche de s'