Le Big Mac n'est plus seulement un sandwich, c'est aussi le troisième ordinateur de la planète, classé par ordre de puissance. Pour la première fois, un matériel de la firme Apple figure dans le Top 500, à une place qui fera saliver bien des fabricants de supercalculateurs. Le classement est publié (1) à l'occasion de l'édition 2003 de la Conférence des supercalculateurs, qui se tient jusqu'à vendredi à Phoenix (Arizona).
Baptisé par les fans d'Apple, le «Big Mac» est une «ferme de calcul» où 1 100 Macintosh sont installés depuis cet automne, à l'Institut de technologie de Virginie. Des machines haut de gamme sorties cet été, dotées chacune de deux puces G5 à 2 GHz (2) conçues et fabriquées par IBM à partir des composants de ses grands systèmes. Les machines ont été empilées dans des armoires et reliées par un réseau à très haut débit. Une mise en pratique d'une technique du «cluster» très en vogue chez les scientifiques : plutôt que d'assembler à prix d'or un supercalculateur, on met en réseau des machines «grand public» et on ajoute un zeste d'intelligence logicielle pour orchestrer l'ensemble. En cas de panne ? «On remplace la machine sans même devoir débrancher l'ensemble du système», explique Denis Linglin, qui dirige le centre de calcul de l'IN2P3, une division du CNRS adepte du «calcul distribué».
Pas cher. Au Virginia Tech, c'est une petite équipe qui a organisé le fonctionnement des 2 200 puces du Big Mac. En deux mois, la machine est montée à 60 % de sa puissance thé