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Libération

Bon vent solaire à la collaboration sino-européenne

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publié le 27 décembre 2003 à 2h29

Le satellite est pour l'essentiel chinois. Il doit être lancé dans la nuit de samedi à dimanche depuis le port spatial de Xichang par une fusée Longue Marche. Et pourtant, le tir est attendu avec un pincement au coeur dans quelques laboratoires européens spécialisés dans l'étude de la magnétosphère terrestre et de ses relations tumultueuses avec le Soleil.

C'est qu'il emporte leurs instruments, dans le cadre d'une coopération scientifique sans précédent à cette échelle entre l'Agence spatiale européenne (ESA) et la CNSA ­China National Space Administration ­, qui s'affirme ainsi, après la mise en orbite d'un cosmonaute chinois en octobre, comme un partenaire digne de respect.

Le programme scientifique porte le nom de Double Star. Mission : étudier la magnétosphère créée par le champ magnétique terrestre, qui protège notre planète des flux de particules énergétiques ­ le vent solaire ­ violemment expulsées par le Soleil. Une part d'entre elles est d'ailleurs détournée vers les cônes rentrant de cette magnétosphère, provoquant les magnifiques aurores boréale et australe.

Hautes latitudes. Lors des tempêtes solaires, la brusque augmentation de ce vent peut momentanément percer notre bouclier magnétique. Les particules viennent alors frapper des satellites en orbite basse, la station spatiale, voire de grandes structures électriques au sol, en particulier sous les hautes latitudes. Pour les étudier, les Européens ont déjà mis en orbite en 2001 une flottille de quatre satellites ide