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Libération

Les pétitionnaires chez la ministre

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publié le 16 janvier 2004 à 22h04

La ministre nous reçoit demain», annonçait hier le biologiste Alain Trautmann. Initiateur de l'Appel de Cochin, un texte virulent qui demande au gouvernement de revoir sa politique de recherche et dont les signataires menacent de démissionner de leurs responsabilités administratives. Déjà paraphé par plus de 13 000 scientifiques, en particulier de nombreux directeurs de laboratoires, d'équipes ou de sites d'excellence comme les Génopoles, l'appel a exercé une vive pression sur la ministre en raison d'une exceptionnelle résonance médiatique. Impact renforcé par un second texte, contresigné par la totalité des présidents des commissions scientifiques de l'Inserm (recherche médicale) qui demande au gouvernement des «budgets dignes des enjeux».

Alain Trautmann, prudent, se refusait hier à tout pronostic sur l'issue de cette entrevue entre une délégation de six scientifiques de différentes disciplines et la ministre Claudie Haigneré. Une prudence justifiée par les réactions officielles du gouvernement à cette mobilisation, jusqu'alors en fin de non-recevoir. Jean-Pierre Raffarin lui-même a rétorqué sans ménagement que la recherche publique ne manquait pas d'argent.

Claudie Haigneré, interpellée par plusieurs députés (François Hollande et Roger-Gérard Schwartzenberg) à l'Assemblée nationale, a répliqué vivement. Traitant le plan pluriannuel de recrutement de chercheurs de Schwartzenberg de vision «trop administrative» de la recherche. Vision à laquelle elle oppose «la souplesse et l