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Libération

Le Japon se met au service des robots français

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publié le 5 février 2004 à 22h47

Il marche, s'allonge par terre, se relève, se tourne dans tous les sens, et, le petit moment de gymnastique terminé, HRP2 remet à madame la ministre de la Recherche, Claudie Haigneré, un parapheur. Tout est normal, sauf que HRP2 est un robot bleu et argenté, de 1,54 m pour 58 kg, doté de deux bras et deux jambes comme vous et moi. La scène se déroule à Tokyo, en décembre 2003. Dans le parapheur, l'accord entre le CNRS et l'AIST (Science et technologies industrielles avancées) qui crée un laboratoire commun, baptisé Joint Robotic Laboratory et distribué entre Versailles et Tsukuba, la mecque de la robotique.

Cette scène, les roboticiens du CNRS la repassaient hier devant la presse convoquée à l'inauguration d'une expo ­ on peut voir des robots dans le hall d'accueil ­ afin de découvrir «la bonne recherche en robotique qui s'y mène», dixit Antoine Petit, directeur du département Sciences et technologies de l'information. Et de souligner que si le CNRS ne peut rivaliser avec la Nasa ou les industriels japonais qui ont financé les robots martiens ou HRP2, ses chercheurs sont assez futés pour «se trouver aux frontières de l'état de l'art» en matière de logiciels de commande, de reconnaissance de terrain, d'interfaces homme/machine, de modélisation informatique et autres «parties invisibles de la robotique».

L'accord donnant/donnant avec les Japonais ­ qui devrait se traduire également par l'acquisition d'un exemplaire d'HRP2 pour 300 000 à 400 000 euros ­ est donc le fruit de ces c