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Libération

Le Cnes «met le paquet» sur l'accès à l'espace

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En 2004, l'agence spatiale française se concentre sur Ariane 5 et Kourou.
publié le 10 février 2004 à 22h54

«Le Cnes est sorti de crise et retrouve de l'ambition.» Pour sa conférence de presse annuelle, hier, le président de l'agence spatiale française, Yannick d'Escatha, voulait dresser un solde de tout compte de l'année terrible 2003. Et présenter une agence en ordre de marche, à l'image de son produit phare, Ariane, dont le retour en vol est prévu pour le 26 février (lire ci-dessous).

Pourtant, l'ambition «retrouvée» mise en avant ressemble plutôt à la continuité dans la stagnation. Avec des moyens augmentant de 1 % par an ­ moins que l'inflation ­ pour les années 2004-2006, difficile de proposer autre chose. La chance de Yannick d'Escatha réside dans le haut niveau déjà acquis du spatial français et européen. Un haut niveau qui donne donc lieu à un beau programme. Sa malchance résulte de la comparaison avec les annonces tonitruantes de George Bush, qui lance la Nasa à la (re)conquête de la Lune et à l'assaut de Mars. Des annonces prises avec un flegme certain par d'Escatha, qui souligne, certes, «les coopérations nouvelles que l'Europe pourrait développer avec les Etats-Unis», mais souhaite attendre «les plans précis de la Nasa» pour examiner à quel niveau cette coopération pourrait intervenir. L'ennui, c'est que les crédits publics européens ne pourraient justifier qu'un microstrapontin dans une telle aventure.

La différence entre les moyens publics, civils et militaires, investis chaque année dans l'espace de chaque côté de l'Atlantique est en effet énorme. Avec 15 milliards d