«Année de l'ambition retrouvée.» C'est ainsi que Yannick d'Escatha baptise 2004 pour un Cnes traumatisé par les crises de l'année écoulée. Et d'aligner tirs d'engins de toute sorte, retour en vol d'Ariane, lancement de nouveaux programmes, relance du soutien aux laboratoires universitaires et à la recherche technologique.
Avec six lancements prévus, contre quatre seulement en 2003, le port spatial européen de Kourou, en Guyane française, va ainsi retrouver un niveau d'activité plus conforme à ses ambitions. Le retour en vol d'Ariane est prévu le 26 février, pour envoyer, vers la comète Churyumov-Gerasimenko, la sonde européenne Rosetta, à forte participation française tant scientifique que technique. Mission spectaculaire, première mise en orbite autour d'une comète et dépose d'un engin sur sa surface.
Trois autres engins 100 % Cnes doivent prendre le chemin des étoiles cette année. Deux microsatellites 60 cm x 60 cm x 80 cm pour 120 kg Demeter et Parasol. Le premier, destiné à surveiller les perturbations électromagnétiques atmosphériques qui précèdent les séismes, doit s'envoler cet été. Le second partira à la fin de l'année pour observer nuages et aérosols, au service des recherches climatiques. Gros morceau, en revanche, avec le tir d'Hélios 2A, le satellite militaire d'observation, qui sera accompagné de quatre microsatellites d'écoute électronique.
En juin, les ingénieurs espèrent qualifier Ariane «dix tonnes», la version plus puissante de la fusée européenne, et lave