Ministre déléguée à la Recherche, Claudie Haigneré se déclare en faveur d'une loi de programmation pluriannuelle, une des revendications des chercheurs en colère.
Quels objectifs assignez-vous aux assises nationales ?
C'est le point d'orgue de cette large concertation sur l'avenir de la recherche demandée par le collectif Sauvons la recherche, mais également par le politique, et qui aura de multiples étapes. Il est temps de la mettre en route, car nos organismes et universités ont un défi considérable à relever : proposer une évolution du système de recherche pour préparer l'avenir à moyen et long terme. Elle doit se faire dans un cadre coordonné qui fera émerger des propositions constructives. Un comité d'organisation travaillera en toute indépendance pour proposer des colloques thématiques en région et des assises nationales. Il sera mis en place dans les jours qui viennent et composé avec des personnalités représentatives qui devront dialoguer, favoriser l'expression très large des points de vue, confronter les propositions qui se manifesteront ou déjà faites pour nourrir le débat. Enfin, aboutir à une synthèse dans une démarche de consensus progressif.
Le collectif Sauvons la recherche demande de revenir sur la suppression de 550 postes, allez-vous le faire ?
La gravité de la situation, la préoccupation des jeunes devant les perspectives de carrière est perçue par un gouvernement mobilisé. J'ai mis en place avec Francis Mer, le ministre de l'Economie, un processus d'analyse contradictoire avec la participation des syndicats et du collectif de la situation des organismes qui me remettront un rapport le 20 février. Le gouvernement