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Le dialogue reprend avec Haigneré.

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En attendant les états généraux, les chercheurs réclament des mesures immédiates.
publié le 17 février 2004 à 23h07

«La convergence devient possible.» Alain Trautmann, porte-parole du collectif Sauvons la recherche, résume ainsi le dialogue qui s'est instauré avec le gouvernement. Avec, en point de mire, l'organisation d'assises nationales sur la recherche d'ici à juin et les mesures immédiates à prendre.

Dans une interview à Libération, jeudi 12 février, la ministre déléguée à la Recherche, Claudie Haigneré, a effacé la mauvaise impression laissée par son communiqué annonçant la tenue des assises : sa forme pouvait alors faire craindre la confiscation des débats par les pouvoirs publics.

Depuis, les discussions entre le collectif et le ministère ont avancé sur les modalités de nomination des membres du comité d'organisation desdites assises, et surtout, insiste Alain Trautmann, «sur son indépendance totale dans la conduite des débats». Puisque le gouvernement et le Parlement auront de toute manière le dernier mot, la discussion doit être «ouverte et non téléguidée», exigent les scientifiques. Ils demandent également l'abandon d'une date butoir trop rapprochée ­ «juin», affirmait le communiqué du ministère. «Personne ne veut faire traîner», explique Alain Trautmann, mais si le sérieux des débats l'exige, il faut pouvoir les prolonger jusqu'à l'automne. Sur ces deux points, la porte n'est pas fermée, estime-t-on du côté du collectif.

Les mesures à prendre dès 2004 sont aussi sur la table. Avec une nette contradiction entre le discours provocateur du ministre de l'Economie, Francis Mer, qui pe