Le gouvernement a «continué de tendre la main» aux chercheurs, pour reprendre l'expression de Jean-François Copé, son porte-parole. Après la démission mardi de plus de 2 000 des 3 500 responsables de labos français, les discussions ont repris. Claudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche, a reçu les principaux syndicats de chercheurs. Sans convaincre. Les négociations butent sur le déblocage de 550 postes réclamé par le mouvement. «On travaille», a expliqué la ministre. Le gouvernement «cherche un pourrissement du mouvement», a répondu Jacques Fossey, le secrétaire général du Syndicat national des chercheurs scientifiques.
Deux étages.
De son côté, Luc Ferry, ministre de l'Education nationale, le ministère de tutelle de la Recherche, est sorti de son mutisme. «Ce n'est pas parce que je ne plante pas une caméra dans mon bureau que le travail n'existe pas.» Ajoutant que le débat sur la recherche comprend deux «étages» : le très court terme, les revendications immédiates des chercheurs, et le long terme, marqué par les lois d'orientation de la recherche et d'autonomie des universités. «Je m'occupe du second étage», a expliqué Luc Ferry, affirmant suivre presque heure par heure le dossier avec Claudie Haigneré. Selon lui, la future loi d'orientation sur la recherche et celle sur l'autonomie des universités «ne pourront pas être séparées». Jean-Claude Gaudin, vice-président délégué de l'UMP, a déclaré, lui, que «le Premier ministre n'est pas Harry Potter» et qu'il ne peut rép