Les personnels de la recherche publique ont fêté hier leur succès face au gouvernement, lors d'un pique-nique arrosé au champagne devant la Sorbonne. Et dans une avalanche de communiqués de victoire soulignant l'ampleur du recul gouvernemental: le rétablissement des 550 postes supprimés dans les organismes de recherche dès 2004 et la création de 1 000 postes, dont 700 enseignants-chercheurs, pour l'Université.
Combat. Au premier rang du combat ces trois derniers mois, le collectif Sauvons la recherche avait recueilli plus de 70 000 signatures parmi les personnels de la recherche pour dénoncer «l'asphyxie financière des laboratoires». Il a décidé hier de mettre fin au mouvement de démission massive des directeurs de laboratoires et d'équipes lancé le 7 janvier. Ces démissions «ne sont plus à l'ordre du jour. Les mots d'ordre de grève administrative partielle et de rupture avec les tutelles doivent maintenant être levés», précisent ses animateurs.
Les conséquences de l'issue victorieuse de ce conflit vont peser durant plusieurs mois sur la négociation de la loi d'orientation et de programmation prévue pour la fin de l'année. Les acteurs de ce mouvement social vont se trouver en position de force, les ministres et le Président ayant dû réaffirmer la promesse de porter à 3 % du PIB les dépenses de recherche. Or les syndicats de la recherche publique soulignent déjà que, si le gouvernement a fait un geste pour le nombre de chercheurs et de personnels techniques, la question du fina