Menu
Libération

Les chercheurs phosphorent sur leur futur

Article réservé aux abonnés
Des propositions commencent à émerger, telles que la création d'un statut unique d'enseignant-chercheur.
publié le 26 mai 2004 à 0h47

Auditions, consultations, discussions... La recherche ne bat plus le pavé, elle phosphore. Après le succès obtenu au lendemain du scrutin régional en mars ­ rétablissement de budgets et de postes supprimés, créations d'emplois pour les universités ­, l'heure est à la réflexion sur une réforme du système. «Nous restons mobilisés», assure Alain Trautmann, pour «sauver la recherche». En témoignent des assemblées de chercheurs. Ou, ce soir, une réunion publique organisée à Paris (1), focalisée sur les interrogations «citoyennes» : la recherche pour quoi ? avec quel contrôle démocratique ? «Il faut discuter avec nos concitoyens, participer à l'élaboration d'une culture scientifique qui leur permet d'intervenir dans les débats sur les implications économiques ou éthiques de la science», explique le biologiste. Un remue-méninges avec, en point de mire, des états généraux fin octobre. Puis la remise du rapport de la commission Beaulieu-Brézin (comité d'initiative et de proposition, CIP) au gouvernement en novembre. Pour finir, en décembre, par le vote d'une loi d'orientation et de programmation.

Discrète ­ «la situation est un peu étrange car tout le monde s'exprime sauf le CIP», remarque Edouard Brézin ­, la commission auditionne à tout va. Responsables d'organisme de recherche, d'université et de grande école, industriels... tout le monde y passe, dans un huis clos permettant «une parole la plus libre possible», explique Edouard Brézin. Le physicien en retient pour l'instant deux p