Auditions, consultations, discussions... La recherche ne bat plus le pavé, elle phosphore. Après le succès obtenu au lendemain du scrutin régional en mars rétablissement de budgets et de postes supprimés, créations d'emplois pour les universités , l'heure est à la réflexion sur une réforme du système. «Nous restons mobilisés», assure Alain Trautmann, pour «sauver la recherche». En témoignent des assemblées de chercheurs. Ou, ce soir, une réunion publique organisée à Paris (1), focalisée sur les interrogations «citoyennes» : la recherche pour quoi ? avec quel contrôle démocratique ? «Il faut discuter avec nos concitoyens, participer à l'élaboration d'une culture scientifique qui leur permet d'intervenir dans les débats sur les implications économiques ou éthiques de la science», explique le biologiste. Un remue-méninges avec, en point de mire, des états généraux fin octobre. Puis la remise du rapport de la commission Beaulieu-Brézin (comité d'initiative et de proposition, CIP) au gouvernement en novembre. Pour finir, en décembre, par le vote d'une loi d'orientation et de programmation.
Discrète «la situation est un peu étrange car tout le monde s'exprime sauf le CIP», remarque Edouard Brézin , la commission auditionne à tout va. Responsables d'organisme de recherche, d'université et de grande école, industriels... tout le monde y passe, dans un huis clos permettant «une parole la plus libre possible», explique Edouard Brézin. Le physicien en retient pour l'instant deux p