L'exploration martienne, entamée en fanfare au début de l'année, se poursuit avec succès. Les deux robots mobiles de la Nasa, Spirit et Opportunity, sont en pleine forme. Ils ont dépassé leur durée de vie nominale et foncent, avec prudence, vers des terrains prometteurs. Si Opportunity a trouvé dès son arrivée des traces intéressantes, Spirit pourrait bien lui voler la vedette en arrivant à la fin de la semaine près des collines Columbia (lire ci-contre).
De son côté, Mars Express, l'orbiteur de l'Agence spatiale européenne (ESA), connaît une situation contrastée. Saisie d'un doute sur les conséquences mécaniques du déploiement de son radar Marsis, capable de détecter la glace souterraine, l'ESA a suspendu l'opération pour vérifier qu'elle ne déstabilisera pas la sonde. Du coup, les autres instruments profitent de ce retard pour multiplier les observations sur l'ensemble de la planète après avoir percé une partie des secrets de son pôle sud. Discrets mais contents, les scientifiques promettent de publier, d'ici juillet, des résultats marquants sur l'histoire géologique de Mars.
Pesant silence. La perte de Beagle-2, qui n'a jamais donné de nouvelles après avoir été largué par la sonde Mars Express, reste mystérieuse. Mais on peut en tirer des leçons. C'est le message des enquêteurs chargés par l'ESA d'élucider ce cuisant échec du petit atterrisseur britannique. A-t-il brûlé lors de la traversée de l'atmosphère ? Un de ses dispositifs d'atterrissage parachute, airbags a-t-il