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Libération

Stardust passe la comète et sa chevelure au peigne fin

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publié le 22 juin 2004 à 1h10

Les comètes ne sont pas toutes ce qu'on pensait qu'elles sont. C'est la leçon précieuse des premiers résultats de la sonde Stardust, qui a frôlé la comète Wild-2 (1) le 2 janvier 2004. Une rencontre fugace, à 390 millions de km de la Terre, et à environ 6 km/s de vitesse relative. Lors de ce rendez-vous, la sonde de la Nasa a parfaitement réussi sa double mission. Capturer des poussières de comète, à l'aide de pièges en aérogel, lors de son passage à travers la chevelure de l'astre errant. Et prendre 72 clichés de son noyau. Les plus précis réalisés à moins de 240 km de l'astre. Publiés vendredi dans la revue Science, les premières analyses des données de Stardust révèlent une inattendue «diversité géologique» chez les noyaux cométaires, explique Chantal Levasseur-Regourd (Université Pierre-et-Marie- Curie, CNRS).

Chocs. Les images envoyées par Stardust montrent la surface de Wild-2 modelée et scarifiée par de nombreux chocs avec des météorites. Des pics de cent mètres de haut, des cratères profonds de 150 mètres. Le plus important s'étendant sur 1 km, soit un cinquième du diamètre de l'astre. Certains clichés montrent un pic central et des débris mais d'autres, c'est la surprise, totalement dépourvus de fragments, et parfois plats.

Les premiers correspondent bien à l'image traditionnelle des comètes, et surtout de leur construction, il y a près de 4,5 milliards d'années, lors de la formation du système solaire. Les astrophysiciens les voyaient se constituer par «assemblage de