Mise en orbite réussie, hier matin, pour la sonde Cassini. Le robot spatial américano-européen s'est glissé entre deux des anneaux de Saturne, la géante gazeuse, puis a allumé son moteur en sens inverse de sa marche pour se ralentir. Un peu plus d'une heure à ce régime et l'engin empruntait la bonne route.
Elle va le conduire sur une orbite très elliptique, à plus de 8 millions de kilomètres de la planète, puis elle reviendra vers Saturne pour effectuer des orbites de moins en moins ovales.
Encore une fois, la dextérité et la précision des astronavigateurs du JPL (Pasadena, Californie) ont fait merveille. Un pilotage tout en anticipation, puisque les messages échangés entre la sonde Cassini et la Terre mettent plus d'une heure, même à la vitesse de la lumière, pour un seul voyage. Lors de son passage risqué à 18 000 kilomètres de la planète, les caméras ont pris, à la va-vite, quelques clichés des anneaux dont la composition et même l'existence défient encore la compréhension des astrophysiciens.
Livrés rapidement au public par la Nasa, ils n'ont encore rien des images magnifiques promises par les scientifiques mais offrent un parfum de rareté, c'est la première et la dernière fois que Cassini passe à l'intérieur des anneaux. Les scientifiques ont maintenant le temps pour eux, au minimum quatre années, pour explorer le monde du Seigneur aux anneaux et de ses trente satellites. L'un des moments forts en sera l'envoi de la capsule Huygens vers Titan, lune glacée mais dont l'atmos